Espace Jeunes – 11 ans et +

La MVC propose un accueil spécifique dans un local permettant de s’accorder du temps entre jeunes, d’organiser des activités, des sorties…  Lieu favorisant les échanges et la convivialité, il est aussi un lieu d’accompagnement des projets sous l’égide d’un animateur.

De nombreuses activités y sont proposées (jeux en réseau, activités culturelles, foyer). L’accueil se fait les mercredis après-midi, les jeudis (activité sportive dans le quartier) et les vendredis soir, les samedis, durant les vacances et la période scolaire.

Séjour à la mer, à la montagne, à l’étranger… réalisation de projets divers en fonction des suggestions et de l’investissement de chacun.

Cet espace est bien spécifique aux attentes et aux envies de cette tranche d’âge qui revendique une autonomie plus grande, aspire à plus de liberté et refuse des activités trop structurées.

Un accompagnement avec le Dispositif Destinaction Nouvelle Aquitaine ou encore avec ERASMUS permettant de monter des projets et/ou de partir en vacances en toute autonomie.

Une participation financière est demandée en fonction des activités.

Une démarche de « chantier » a également été mise en place depuis quelques années. Elle permet de travailler les aspects de maturité, d’image et de valorisation du jeune au travers d’une activité d’intérêt général au cœur de son quartier.

Le principe est de réaliser des travaux comme repeindre des caves, des bancs ou encore enlever des tags sur les murs, qui ne soient pas en concurrence avec une activité économique classique.

C’est un élément d’amélioration de la vie quotidienne des habitants (en attendant des travaux de restructuration importants par exemple).

En collaboration avec des partenaires comme HSA ou la mairie, une convention est signée.

Les jeunes récoltent de l’argent virtuel, qui leur permettra par la suite de financer leurs sorties.

La démarche de chantier


La démarche de chantier réalisée à la MVC de Saint-Etienne permet de travailler les aspects
de maturité, d’image, de valorisation du jeune.
Les effets obtenus et la conservation d’une politique de bénévolat restent des domaines
privilégiés de l’intervention des animateurs.


Maturité :

  • L’approche d’un projet de chantier jeune suppose une dynamique de projection. Pour réaliser
    un chantier donc espérer contractualiser une démarche avec un organisme, la conception de
    celui-ci doit être engagée plusieurs semaines à l’avance selon les organismes et leur réactivité
    administratives. Il faut donc que les groupes de jeunes soient engagés d’une vacance à l’autre
    pour réaliser leur projet (exemple demande fin février pour vacances de Pâques ou en
    avril/mai pour la période d’été.)
  • La démarche engendrée suscite chez le jeune une réflexion autour du principe de réalité. Le
    travail avec les animateurs permet au groupe de rechercher une activité réalisable par les
    jeunes qui corresponde à une demande d’un commanditaire et qui ne soit pas en concurrence
    avec une activité économique classique. Il ne s’agit pas de créer une entreprise intermédiaire
    qui soit en concurrence avec le secteur marchand mais repérer des éléments d’amélioration, du
    cadre de vie par exemple, qui ne soit pas prise en compte ou pour laquelle les délais de
    réalisation sont trop importants (exemple remise en peinture de caves en attendant des travaux
    de restructuration importants).
  • Engagement et respect de sa parole sont un fait important de cette action. Chaque jeune
    défini son rythme d’intervention et s’y tient. Le nombre de places et les créneaux horaires sont
    définis par le groupe et chaque jeune y précise la place qu’il souhaite y tenir, les modalités de
    défection y sont évoquées (avec les pénalités prévues en cas de manquement). Le contrat
    moral qui lie les relations entre participants et l’encadrant sont revisitées à chaque occasion.
    Les règles de fonctionnement sont établies en fonction de la spécificité du chantier (horaires,
    lien rendez-vous, tenues nécessaires…) par chaque groupe avant et après la signature de
    convention avec le mandataire.
    Image :
  • Lors d’un chantier comme sur l’ensemble des activités du secteur jeunes l’image de la
    structure est portée par le groupe. L’encadrant rappelle que cette perception par la population
    de la structure au travers du comportement des participants façonne la vision de la structure
    par le public. Que l’action se déroule dans ou en dehors du Quartier, les jeunes ont la
    responsabilité de l’image du secteur jeune et de l’association.
  • Un travail particulier, surtout lors de chantiers réalisés à l’intérieur du Territoire
    d’intervention, permet de faire évoluer la perception des habitants vis à vis des jeunes. Nos
    actions de moins en moins visibles par les habitants en raison de la disparition des espaces
    publics (Terrain de foot et Mur à gauche ainsi que place centrale à Habas) où du complément
    des espaces dédiés aux activités jeunes (nouveau terrain sportif à Habas, agorespace relégué
    au fin fond du Bedat) se font très rarement à la une des habitants. Notre démarche vise donc à
    être plus visible exemple du chantier aromatiques et décoration florale qui remplace la remise
    en peinture des caves et bancs publics sur le quartier Habas).
  • Pour une très grande partie de nos jeunes c’est un premier contact avec une activité
    « rémunératrice » qui leur est proposé. Ils peuvent enfin l’étalonner avec les représentations
    qu’ils ont de la sphère professionnelle. Il permet enfin de la comparer à l’image du travail à
    laquelle ils ont été confrontée : celle des employés municipaux (seuls professionnels qu’ils
    peuvent croiser dans la rue) ou la portée par leur parent pour les plus chanceux.
  • Leur image personnelle est beaucoup « visitée » par l’encadrant. En effet le chantier de jeune
    permet des occasions de relation duelle ou la parole est libérée par l’action. Le jeune peut se
    confier en étant à la vu du groupe mais en intimité avec le professionnel. La main et l’esprit
    occupés par une tache technique permet d’aborder des sujets personnels et l’animateur va ainsi
    de l’un à l’autre des participants sans stigmatisation du groupe.
  • L’intégration à dose homéopathique et selon les activités de parents dans certains chantiers
    nous permet de confronter le jeune à l’image parentale à laquelle il est habitué à la maison.
    Cela permet à certains jeunes un recul vis à vis du discours ou des prises de position
    rencontrées dans son univers habituel. Cela développe des interrogations ou des réactions
    souvent évoqués avec l’animateur et avec le groupe.
    Valorisation :
    Comme évoqué précédemment en termes d’image, le jeune est valorisé de par l’action
    bénéfique pour la collectivité à laquelle il participe au travers du chantier. Il ne correspond
    plus à l’image de celui qui fait du bruit, dérange ou « squatte » les espaces publics poussant
    l’inactivité à son paroxysme. Le jeune oeuvre dans un objectif contractualisé évalué par le
    mandataire. Le contrat réalisé est source de valorisation. La valorisation par le mandataire de
    ce contrat donne de la valeur à l’action du jeune. Son engagement est considéré comme positif
    car les objectifs sont atteints dans les conditions prévues. L’aide financière que reçoit la
    structure pour valider l’action mise en oeuvre en atteste le jeune. Le jeune est donc
    récompensé de sa participation et de la qualité de celle-ci. Il est valorisé personnellement au
    travers de la réussite du groupe.
  • Cette valorisation vient couronner une activité manuelle en décalage avec ce qui est
    demandé dans le travail scolaire. Elle permet à des jeunes en difficulté avec une valorisation
    obtenue dans le cadre scolaire de trouver un espace qui leur permette de prendre leur place
    dans le groupe et de démontrer des savoirs faire ou un engagement qui les valorisent.
    Effets obtenus :
  • Un des premiers effets enregistrés concerne le respect. Que ce soit celui des personnes, celui
    des lieux ou des matériaux. Les voisins ne sont plus des emmerdeurs qui râlent tout le temps
    mais des « clients » que l’on doit éviter de se mettre à dos. Les concierges de bâtiments ne sont
    plus là pour interdire tout, tout le temps, mais des « pourvoyeurs » d’activités d’embellissement
    du Quartier ou des personnes aptes à faire remonter une difficulté vécue par les habitants. Le
    Quartier n’est plus vécu comme un lieu duquel on souhaite se barrer au plus vite mais comme
    un espace que l’on peut améliorer.
  • Dépasser l’autocensure : Le premier discours auquel nous avons été confrontés était : « On
    ne peut rien faire on n’a pas d’argent ». La démarche de chantier a pu contrer ce discours et
    ouvrir des pistes dans tous les domaines.
  • Les chantiers de jeunes sont des occasions de libération de la parole collective. Les mains
    occupées il est plus facile

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